Ted Nicholas : des bonbons au copywriting<span class="wtr-time-wrap after-title"><span class="wtr-time-number">4</span> minutes de lecture</span>

Ted Nicholas : des bonbons au copywriting4 minutes de lecture

Ted Nicholas n’est plus de ce monde. Mais c’était un maître copywriter, un brillant homme d’affaires et un enthousiaste contagieux. Si vous ne le connaissez pas, lisez la suite. Vous pouvez apprendre beaucoup de son histoire.

Car ne vous y trompez pas. Les gens comme GaryVee, Billy Gene, Frank Kern, Ezra Firestone ou Grant Cardone et d’autres ne font que de marcher sur les traces laissées par des marketeurs comme Ted Nicholas. Lui-même côtoyait Gary Halbert, Gary Bencivenga, Dan Kennedy et d’autres légendes de l’époque du mailing papier.

Dans les années 2000, Ted Nicholas avait séjourné près de chez moi, avec sa femme Bethany, dans la région de Montreux sur les bords du Lac léman en Suisse. Il ne manquait pas, à cette époque, de louer les merveilleux paysages suisses dans ses séminaires.

En 2011, il avait quitté Montreux pour aller habiter à Nicosia (à Chipre). On pouvait aussi le croiser dans les gradins de match de tennis de Grand Chelem, grand amateur de tennis qu’il fut.

Son histoire est singulière. Sans diplôme, il a commencé par faire du porte-à-porte en vendant des aspirateurs avec beaucoup de succès grâce à son charme et son savoir-faire. Cette expérience lui a enseigné les techniques de vente. Un début prometteur.

Plus tard, il a réorienté sa carrière en apprenant à faire des bonbons avec son père et son oncle. C’est ainsi qu’il a ouvert un magasin de bonbon qui s’est transformé en une chaîne de 30 points de vente franchisés dans le Delaware principalement. Il avait sa propre fabrique de bonbon et distribuait tout lui-même. C’est là qu’il fit une découverte fascinante.

Il a remarqué qu’en changeant juste un mot sur une affiche, il vendait plus ou moins de bonbons. En modifiant une phrase, ses ventes grimpaient. Ou plongeaient. Ça l’a fasciné. Il s’est mis à tester différentes combinaisons de mots, de phrases pour faire de la publicité pour son affaire de bonbon. C’était le tout début d’une nouvelle carrière : copywriter. Mais pas seulement.

Ted Nicolas était fort pour détecter les opportunités.

Il était lui-même frustré que les avocats facturent des milliers de dollars pour enregistrer une société juridiquement. Il a donc rassemblé tout ce qu’il fallait faire, au niveau administratif et juridique, pour créer une entreprise. Et il en a fait un livre : « Comment créer votre propre entreprise sans avocat, pour moins de 50 dollars ».

Mais il eut un problème : les éditeurs n’en voulaient pas.

Alors il a décidé de le publier lui-même. Grâce à ce qu’il a appris en copywriting, il a placé une simple annonce à 90 dollars dans le Wall Street Journal. Et ce fut un succès colossal. Le livre est devenu un best-seller national.

Du coup, il s’est lancé dans un nouveau business : éditeur !

Il a fondé « Entreprise Publishing » et distribuait des montagnes de livres. Il était aussi auteur, notamment d’un autre best-seller et référence en copywriting : « Magic Words that Bring You Riches. », « Ces mots magiques qui vous rendent riche ».

Puis il a formé d’autres marketeurs, copywriters à travers ses séminaires, ses livres et ses formations. Il a longtemps conseillé des entrepreneurs à succès, les mentors de ceux que vous connaissez sans doute.

Ted Nicolas a eu une influence considérable en copywriting et en marketing. Même si les nouvelles générations de marketeurs le connaissent moins – ou pas du tout.

Son départ, c’est le départ d’une génération de copywriters, de marketeurs, d’entrepreneurs qui ont bâti leur empire à l’aide de lettre de vente persuasives en papier, de courriers adressés et d’annonces imprimées. Dan Kennedy est lui-même très malade.

Ces gens étaient des pionniers. A l’orée des années 2000, d’autres, comme le regretté Corey Rudl ou Yanik Silver, ont appliqué leur principe au web avec beaucoup de succès, pour former une nouvelle génération de marketeurs qui se renouvelle perpétuellement.

Ted Nicholas a quitté se monde. Il a rejoint ses compères John Caples, Gary Halbert, Christian Godefroy ou David Ogilvy. Mais il a surtout prouvé, encore une fois et à sa manière, que pour être un grand Copywriter, il faut avant tout être un merveilleux être Humain.